La cape était rouge

par Clemence

La cape tourne et l’attire. Rouge. Il fulmine. Il rage. De son sabot, il bat le sable de l’arène. La fumée lui sort des naseaux. Agacé, il baisse la tête. Les cornes en avant, il veut atteindre ce bout de tissu qui le nargue.

Loupé.

Une grande faiblesse le prend. Ses pattes s’effondrent sous son poids. Une clameur sourde et lointaine accompagne sa chute.

À la base de son cou, enfoncée jusqu’à la garde, l’épée a atteint son cœur. Le museau dans la poussière, les paupières lourdes, il voit une dernière fois la cape qui virevolte.

Une goutte glisse le long de son dos pour atterrir sur le sol alors que s’envole son dernier soupir. Rouge comme la cape.

Crédit photo : Giovanni Calia sur unsplash

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